Partir vivre à l’étranger une deuxième fois, est-ce plus simple ou plus difficile ?
La question que je me pose depuis plusieurs semaines à l’approche de mon départ pour le Canada. Je n’arrive pas à me souvenir comment je me sentais à quelques jours de mon départ pour les Etats-Unis.. Étais-je excitée ? anxieuse ? stressée ? impatiente ? Je ne me rappelle pas avoir été si mitigée à l’idée de partir (et pourtant j’avais tout juste 20 ans, et aujourd’hui bientôt 24). Peut-être que je ne m’en souviens pas car on a tendance à ne garder que le meilleur, ou alors j’étais juste super excitée parce que je ne savais pas ce que ça implique de vivre dans un autre pays, dans un autre fuseau horaire, loin de sa famille et de ses amis. Tout était nouveau et je ne savais pas comment ce serait « de l’autre côté ».
Aujourd’hui, à quelques jours du départ (je ne peux plus compter en semaines là, même si je refuse d’ouvrir mon appli countdown), je ne me sens pas vraiment stressée à l’idée de débarquer dans un nouveau pays. Je l’ai déjà fait, je sais que je saurais me débrouiller, surtout que les témoignages des gens partis en PVT au Canada sont rassurants dans la grande majorité des cas. J’ai l’habitude de voyager, des aéroports, des hôtels, je sais ce que j’ai à faire en arrivant …
En fait je suis déjà nostalgique de tout ce que je vais laisser derrière moi. Ma famille, mes amis, mon lit dans lequel je ne dormirais plus, les apéros improvisés chez mes grands parents, ma chambre enfin décorée à mon image, le bon vin, le fromage, les soirées avec les copains (je vous attends au Canada les gars), les soirées Top Chef avec ma maman sur notre nouveau (et incroyable) canapé … Ces choses dont je sais qu’elles me manqueront parce qu’elles m’ont manqué pendant le temps où j’ai vécu aux Etats Unis il y a 3 ans.
C’est vraiment ce qui me perturbe le plus : ce que je laisse derrière moi en ne sachant pas quand (et si) je le retrouverais. L’impression que le temps file beaucoup trop vite et que je ne peux pas en profiter suffisamment avant de ne plus pouvoir.
Et pourtant je sais que ce qui me fais vibrer tous les jours c’est de découvrir de nouvelles choses, d’explorer de nouveaux endroits, d’apprendre, de rêver et de m’émerveiller, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui dans ma petite vie plan-plan. Aujourd’hui j’ai à la fois envie d’arrêter le temps et de l’accélérer pour être là-bas, installée et lancée dans une nouvelle aventure.
Alors il est temps de monter dans cet avion et de changer de vie, une fois de plus, pour rêver, découvrir et explorer encore et encore.
N'ael
La 2ème expatriation était plus dure pour moi au contraire. (bon ok Malte et le Canada c’est pas exactement la même distance de la France!) mais dans un cas j’étais super exité et dans l’autre vraiment très stressé.
C’était le même genre de climat entre tes 2 expatriations? Je crois que c’est le froid que j’anticipais le plus